Décider de partir sur son vélo, c’est bien ! Trouver un endroit où dormir chaque soir, c’est mieux ! On ne va pas se mentir, quand on voyage à vélo, dénicher un joli coin où se reposer est l’une des principales préoccupations de la (fin de) journée. Que vous soyez épris de nature et de liberté ou que vous n’ayez aucune envie de renoncer au confort d’un lit douillet, une chose est sûre, bien choisir ses points de chute fait partie de l’aventure. Parce qu’il est des sujets qui peuvent parfois questionner les futurs cyclovoyageurs, j’ai dressé pour vous la liste des différents types d’hébergements qui s’offrent à vous si vous décidez un jour de tester l’itinérance à bicyclette

 

Être bien accueilli, ça n’a pas de prix : le label Accueil Vélo

Avant de vous détailler les moults possibilités qui s’offrent à vous en matière d’hébergement, sachez (et je vous en ai déjà parlé plusieurs fois) qu’un label Accueil Vélo permet, depuis 2010, d’identifier les établissements garantissant un accueil de qualité aux cyclistes bourlingueurs.

Les hébergements en font partie, mais pas que. 

Des loueurs de vélos, des réparateurs cycles, des restaurants ou encore des sites touristiques peuvent également arborer le petit logo vert sur leur devanture. 

Pour disposer de ce label, tous doivent se situer à moins de 5 kilomètres d’un itinéraire cyclable et proposer des services adaptés aux besoins des cyclotouristes. De fait, si vous mettez les pieds dans l’un de ces établissements, c’est l’assurance de :

  •   bénéficier de conseils et d’informations utiles quant à l’organisation de votre voyage ;
  •   disposer d’un espace sécurisé pour mettre votre vélo à l’abri ;
  •   accéder à un kit de réparation pour bricoler votre vélo ;
  •   laver vos vêtements (pas dans les musées hein, ni chez le loueur de vélos, voyons);
  •   ou encore, recharger votre vélo s’il est doté d’une assistance électrique.

Oui mais, comment les repérer ? 

Fastoche !

Sur le site France Vélo Tourisme, il est possible de les identifier et de les localiser grâce à un pictogramme vert présent sur les cartes des différents itinéraires.

Et dans la vraie vie, chaque prestataire dispose du logo Accueil Vélo affiché à l’entrée de son établissement. Ouvrez bien grand les yeux, maintenant que vous avez l’info, je suis sûre vous allez voir des vélos et des petits bonhommes verts un peu partout sur votre chemin.

 

Bien dormir quand on voyage à vélo : la team confort et charentaises

Vous êtes plutôt du genre voyage léger et lit douillet ? 

Ça tombe bien, car, niveau hébergements, vous allez avoir le choix. Entre les hôtels, les chambres d’hôtes ou encore les gîtes d’étape, les possibilités sont telles que vous ne manquerez pas de trouver chaussure à votre pied. 

L’avantage de choisir ce mode d’hébergement est de pouvoir voyager sans devoir transporter ni tente ni matelas ni duvet. Un équipement qui, ne nous mentons pas, peut vite devenir pesant et encombrant  après quelques jours à vadrouiller. 

Sans matériel de camping à trimballer, vous n’aurez plus qu’à mettre le strict minimum dans vos sacoches, une ou deux culottes (deux, c’est mieux quand même) de rechange et le nécessaire pour faire un brin de toilette.

Et puis, décider de passer ses nuits dans un vrai lit présente un autre intérêt non négligeable : la récupération. C’est en effet l’assurance d’un repos de meilleure qualité et d’une forme (olympique) maintenue sur la durée.

Enfin, que ce soit dans un hôtel, une chambre d’hôtes ou un gîte, vous aurez la possibilité de petit-déjeuner sur place et pour ceux qui ne peuvent démarrer la journée sans avoir avalé un bon café, c’est quand même un point à ne pas minimiser. 

La contrepartie, c’est qu’il va vous falloir faire preuve d’un chouilla plus d’organisation pour choisir vos points de chute. Et ce, surtout si vous décidez de partir en période estivale. Malheureusement, vous ne pourrez pas tout miser sur l’improvisation. Mais bon, sans vouloir vous offenser, je ne pense que vous soyez de la team “virée à l’arrachée”. 

Du coup, niveau orga, mes petits chats, pas de panique, si vous roulez sur un itinéraire balisé, les sites des véloroutes présentent à peu près tous une carte interactive recensant les hébergements à proximité du parcours. Une sorte de travail prémâché que vous n’avez plus qu’à exploiter. 

Et tant qu’à dormir dans un vrai lit, pourquoi n’en profiteriez-vous pas (vous êtes foufous ou pas ?) pour tester un logement insolite le temps d’une nuit ou deux ? Je dis ça, je dis rien, mais le voyage à vélo, n’est-ce pas aussi l’occasion de bousculer ses habitudes et de vivre des expériences hors du commun ? Disons que ça peut être le bon moment pour tenter de dormir dans une roulotte, dans une cabane au milieu des arbres ou encore de buller sous les étoiles

Les idées ne manquent pas, les possibilités de passer une soirée exceptionnelle non plus. Par contre, merci de bien vouloir m’envoyer vos photos, histoire que moi aussi, je rêve un peu !

Enfin, et je ne vous apprends rien, si vous souhaitez rester quelques jours au même endroit et jouir d’une complète autonomie, pensez à jeter un coup d’œil du côté du site Airbnb ou des villages vacances. En saison, ces hébergements sont souvent plus faciles à réserver pour plusieurs jours que pour une seule et unique nuit.

 

Voyager à vélo et dormir sous les étoiles : la team nature et aventure

Si au contraire, vous êtes plutôt du genre à vouloir dormir dehors, deux solutions s’offrent à vous.

Petit un, pour ceux qui recherchent le contact avec la nature, mais qui n’envisagent pas pour autant de renoncer au confort d’une vraie douche après une longue journée d’efforts, je vous conseille d’opter pour le camping.

À condition de transporter son matériel, quasiment tous les campings disposent d’emplacements pour planter votre tente. Vous aurez alors accès aux nombreuses installations présentes sur place : les sanitaires bien sûr, mais aussi une machine à laver, un snack et peut-être, qui sait, une piscine et une soirée dj-karaoké. De quoi souffler un peu après plusieurs dizaines de kilomètres.

Notez que certains campings, disposant du label accueil vélo, proposent même des tarifs préférentiels pour les cyclistes ainsi que quelques structures « en dur » pour s’abriter les jours de pluie. En effet, il est de plus en plus fréquent d’y croiser des petites cabanes équipées d’un couchage pour deux personnes, d’une prise électrique et d’un espace pique-nique protégé. Pour ceux qui auraient la flemme de monter leur tente après une grosse journée passée à pédaler, c’est la petite pépite sur le gâteau !

L’avantage de ce type d’hébergement : son côté pratique, sécurisé et surtout économique (enfin pas toujours, mais ça c’est une autre histoire) ! 

Dernière chose : résa ou résa pas ? Perso, je ne réserve jamais mes campings car je déteste me sentir obligée ou cadenassée (je suis balance, je ne sais pas si c’est lié ^^). Le truc c’est que, si je vous dis qu’il n’est pas nécessaire de réserver et que vous vous retrouvez le bec dans l’eau, vous allez m’en vouloir à tout jamais. Notez ceci : je voyage seule. De fait, trouver un mini emplacement pour une (pas si) petite tente, n’est pas très compliqué. Voilà, je vous laisse avec ça, vous en faîtes ce que vous voulez ! 

 

Petit deux, si on veut vraiment parler économie, le champion toute catégorie reste évidemment le bivouac

Minute info : parfois assimilé à tort à du camping sauvage, notez qu’il s’en distingue par sa durée. Alors que le camping sauvage se caractérise par une installation sur plusieurs jours, le bivouac, lui, se définit par le fait de ne dormir qu’une seule nuit au même endroit. CQFD. 

Quoiqu’il en soit, la démarche reste la même : se retrouver en pleine nature loin de l’agitation environnante et d’une société de plus en plus consumériste. 

C’est un retour à soi et ses besoins élémentaires.

Une expérience au goût intense de liberté (enfin, à condition de ne pas avoir peur des petites bêtes et du bruit qu’elles font la nuit). 

Niveau réglementation, sachez qu’en France, le bivouac est autorisé moyennant quelques règles d’usage :

  •   s’assurer que le site n’est pas un lieu préservé ;
  •   arriver après 19 heures et repartir avant 9 heures ;
  •   respecter l’emplacement sur lequel l’on s’installe et effacer toute trace de son passage.

Le repérage d’un lieu de campement peut prendre un peu de temps, surtout lorsque l’on est novice (ou comme moi incapable de prendre une décision rapidement) en la matière alors n’attendez pas d’être à bout de forces et de patience pour dénicher votre spot de bivouac. 

Enfin, si vous décidez de tenter l’aventure, sachez qu’il vous faudra être complètement autonome. Ca paraît évident dit comme ça, mais pensez à anticiper vos achats de nourriture, l’approvisionnement de vos réserves en eau et la recharge de votre téléphone ou de votre GPS.

Si tous les voyants sont au vert, foncez, je vous jure (c’est moche de jurer) que vous n’allez pas le regretter !

 

J’irai dormir chez vous : la team rencontres et saucisson

Ah, cette team-là, moi, je l’aime bien ! 

Voyager c’est découvrir de nouveaux horizons, bien sûr, mais c’est aussi sortir un peu de sa zone de confort et aller à la rencontre de l’autre

Du cyclovoyageur croisé sur le bord du chemin au patron du bistrot qui vous sert votre petit café de 10 heures, les occasions d’échanger ne manquent pas lorsque l’on voyage à vélo. Mais si votre dada c’est de tailler le bout de gras, pourquoi ne pousseriez-vous pas le plaisir jusqu’à dormir chez l’habitant ?

L’application Warmshowers permet de mettre en contact les voyageurs à vélo avec des personnes souhaitant accueillir chez eux des aventuriers d’un genre nouveau. Il vous suffit de vous géolocaliser sur la carte et de checker les hôtes disponibles à proximité. Gratuite pendant plusieurs années, l’application est devenue payante depuis un an ou deux, mais l’avantage, c’est que vous n’êtes pas obligés de souscrire pour un abonnement annuel. Vous pouvez tout à fait choisir de ne prendre qu’un mois pour la modique somme de 

Le logo Warmshower

Et si vous n’avez pas envie d’investir dans cette appli, la meilleure solution reste encore d’aller sonner aux portes des maisons. Présentez votre projet aux personnes qui vous ouvriront, demandez-leur s’il est possible de planter votre tente dans leur jardin, soyez avenant et souriant. Vous verrez, en général elles ne mordent pas et seront (la plupart du temps) hyper contentes de partager avec vous un petit bout d’inattendu.

Promis, c’est un peu déstabilisant au début, mais ça peut vite devenir une addiction. Essayez au moins une fois au cours de votre voyage, juste pour m’en dire des nouvelles.

Je vous garantis de belles surprises et des souvenirs pour toute la vie (on dirait un peu une promesse d’enfant, mais juré, craché que je dis vrai !).

 

Avant de vous laisser, je voulais vous rappeler que vous seul êtes en mesure de construire une aventure à votre image. Et c’est d’ailleurs là tout l’intérêt du voyage à vélo ! 

Sentez-vous libre d’expérimenter, de tester avant de préférer.

Voyez grand, ne vous limitez pas.

C’est la diversité des expériences que vous vivrez qui fera la richesse et la beauté de votre voyage.

C’est beau, hein ? 

Sur ce, see you, bye-bye !

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