Voyager à vélo, c’est bien, mais avant de partir à l’aventure, il y a une étape à laquelle vous ne pourrez pas échapper : la préparation ! N’étant pas moi-même une grande organisée, je sais oh combien cette étape du voyage (le voyage commence dès lors que vous l’avez décidé, ok ?) peut être tétanisante. Sachant cela, il m’a paru nécessaire de vous proposer un rapide tour d’horizon des différentes étapes par lesquelles vous allez devoir passer avant d’enfourcher votre bolide (patience mes petits voyageurs en herbe, tout vient à point). Et le choix des sacoches est une question évidemment centrale dans la préparation de votre épopée. Alors, avant de voir ce qu’on y met à l’intérieur, commençons par le commencement et choisissons, ensemble, des sacoches qui vous ressemblent ! Oui parce que, voyez-vous, dans le voyage à vélo, il y a plusieurs « catégories » (ooouh les vilaines cases) de voyageurs. Et selon que vous êtes plutôt du genre minimaliste ou que vous préférez privilégier votre confort, votre choix ne se portera pas tout à fait sur le même équipement que votre voisin. Mais trêves de blabla, dites-moi le voyageur que vous êtes et je vous dirai les sacoches qu’il vous faut !
Le bêta cyclovoyageur : des sacoches vélo à moindre coût pour essayer sans se ruiner
Le bêta voyageur (à ne pas confondre avec le cyclovoyageur bêta, hein), c’est celui qui souhaite tester sans se ruiner. Et, sans trahir un grand secret, on a tous été ce voyageur-là à un moment ou à un autre.
Le voyage à vélo vous tente, mais vous ne savez pas si vous allez apprécier l’aventure (spoiler alerte : vous allez adorer) ? Et avant d’investir toutes vos économies dans un équipement qui, peut-être, ne vous servira plus jamais, vous préféreriez d’abord tester ? Cela s’entend. Et c’est même plutôt une bonne idée.
Si tel est votre cas, plusieurs solutions existent !
➡️ Tout d’abord, sachez que certains loueurs de vélo peuvent également proposer des sacoches à la location. Si vous ne souhaitez partir que quelques jours, il pourrait être intéressant de creuser la question et de faire d’une pierre deux coups en louant un vélo déjà tout habillé.
➡️ Ensuite, je ne vous apprends rien, mais leboncoin peut également être une solution pour s’équiper à moindre coût. Il n’est pas rare d’y trouver des sacoches à vendre soit parce que le propriétaire a décidé de s’équiper différemment, soit parce que l’idée de voyager à bicyclette lui est passée (le malheureux), soit parce que, un jour, sa grand-mère a lavé son pull rouge et que…, bref, peu importe ! Il y a tout un tas de raisons qui font que l’on peut trouver ce que l’on cherche dans l’univers de la seconde main ! Et si ça a l’air évident pour certains, ce n’est peut-être pas encore un réflexe pour tous. Alors, go farfouiller dans les méandres de l’application blanche et orange qui vous permettra non seulement de sauver une paire de sacoches de l’oubli et de la détresse, mais également de faire un petit geste pour la planète. Je l’ai bien vendu, non ?
➡️ Pensez également à faire marcher votre réseau. Il y a peut-être, autour de vous, des personnes qui ont déjà pratiqué le voyage à vélo ou des personnes qui connaissent des personnes qui ont déjà pratiqué le voyage à vélo (mon Dieu que cette phrase est longue) et qui seraient toutes disposées à vous prêter leur matériel. Pour la petite info, pour mon premier voyage à vélo, tout mon matériel m’a gentiment été prêté par le frère d’un de mes amis que je ne connaissais pas. N’hésitez pas à parler de votre projet autour de vous, cela peut parfois vous permettre de trouver des solutions que vous n’auriez même pas envisagées. Alors, allez-y, tartinez vos collègues à la machine à café, dites-leur que c’est votre rêve, que vous ne pensez plus qu’à ça, regardez-les avec des yeux humides et étoilés et, à force de persévérance, je suis certaine qu’une bonne âme vous filera le bon contact !

➡️ Enfin, certains itinéraires vélo dont la Véloscénie, la Loire à Vélo et la Vélo Francette ont mis en place un partenariat avec Véloléger, une solution de location de matériel de camping. Moyennant réservation, vous pouvez disposer, chaque nuit, d’un pack comprenant une tente (3 places), un matelas (avec alèse), deux oreillers (avec taies) et un réchaud. Seules les cartouches de gaz et le duvet sont à prévoir. De quoi minimiser le coût de votre équipement et le nombre de vos sacoches !
Le cyclovoyageur lambda : des sacoches cavalières pour une balade printanière
Maintenant qu’on a fait le point sur la manière de s’équiper sans se ruiner, intéressons-nous enfin aux différents modèles de sacoches existants sur le marché.
Faire le choix de voyager à vélo, c’est faire le choix de voyager léger. Mais, on est bien d’accord que, chacun ayant sa propre conception de la légèreté, là où certains ne verront pas d’inconvénient à emporter avec eux leur micro cafetière (oui, certains font ça, oui), d’autres scruteront l’aiguille de la balance à l’affût du moindre gramme superflu. Qui a raison qui a tort ? Ni l’un ni l’autre, mon capitaine ! Le voyage à vélo, c’est finalement très personnel, chacun fait bien comme il l’entend à condition de ne pas râler d’avoir trop de poids à transporter. Le principal dans cette histoire, c’est de trouver le bon contenant pour accueillir toutes vos affaires.
Traditionnellement et de manière classico-classique, le voyageur lambda qui envisage le voyage comme une balade de plusieurs jours, optera plutôt pour des sacoches dites cavalières (j’adore ce qualificatif), à savoir deux sacoches accrochées de part et d’autre du porte-bagage arrière.
Set-up auquel on ajoute, en général :
- une sacoche de guidon pour y glisser papiers, matériel électronique et pierres précieuses ;
- une petite sacoche de cadre pour tout ce qui est réparation ;
- et, selon les besoins, un troisième bagage étanche fixé au-dessus des deux sacoches latérales.
Si vous ne partez que quelques jours (voire quelques semaines), cette solution me semble largement suffisante !
Et en termes de volume, qu’est-ce que ça donne ?
20 Litres, de chaque côté, c’est bien ! N’oubliez pas que plus vous chargerez et plus cela deviendra compliqué de piloter. D’autant que cette solution, de ne choisir que des sacoches arrière, ne permet pas de répartir votre poids de charge sur l’ensemble du vélo. Le risque ? Que le vélo bascule parfois en arrière lors de vos déplacements.
💡 Les reco de la rédaction (aka moi-même) :
Si aujourd’hui il existe une multitude de marques, les deux principales restent toujours les marques allemandes Ortlieb et Vaude. Plouf, plouf, du coup, on choisit laquelle ? Alors, je n’ai pas encore eu la chance de les tester, mais ce que je peux vous dire, c’est que j’ai croisé davantage de personnes mécontentes de leurs sacoches Vaude que de leurs sacoches Ortlieb. Cette info est évidemment à prendre avec des pincettes et je serai ravie-ravie de pouvoir un jour la démentir si me vient l’occasion de les essayer (y a-t-il un représentant Vaude dans la salle ?) !
La marque de voyage à vélo de chez Décathlon, Riverside, propose également une gamme de sacoches pour le voyage. Et si l’on a coutume de penser que Decat est un peu moins cher que la moyenne, ici ça se discute. Comptez 70 € pour une sacoche de 24 L, soit 140 € la paire contre… 140 € la paire de sacoches Ortlieb (2 x 20 L) sur Alltricks…
Bon à savoir : les tableaux comparatifs n’étant pas franchement mon point fort, si vous êtes féru de ce genre de trucs et que vous n’achetez qu’après avoir comparé, Mila et Denni, du blog Un Monde à Vélo, ont réalisé un dossier plutôt complet sur la question. Je vous encourage à aller y jeter un œil !
Le cyclovoyageur au long cours : des sacoches à foison pour traverser toutes les saisons
Ce cyclovoyageur-là est une variante du cyclobaladeur. Entendez par là que, tout comme lui, il va avoir tendance à privilégier son confort plutôt que la légèreté. Et cela est encore plus vrai s’il est amené à traverser plusieurs saisons.
Si vous envisagez un long voyage, il va donc vous falloir vous équiper de sacoches en nombre suffisant pour pouvoir trimballer toutes vos affaires. Mais ne vous réjouissez pas trop vite, le nombre de sacoches que peut transporter votre vélo n’est pas non plus illimité !
Comptez, grosso modo 7 ou 8 sacoches principales (ce qui est quand même déjà pas mal), à savoir :
- 2 sur le porte-bagages arrière ;
- 2 sur le porte-bagages avant ;
- 1 sacoche de guidon ;
- si vous êtes foufou, 1 sacoche sur la partie horizontale de votre porte-bagages arrière et une autre sur celle de votre porte-bagages avant.
- des petites sacoches supplémentaires à accrocher ici ou là (du genre sacoche de cadre pour y glisser le matériel de réparation, food pouch).
Il n’y a bien sûr aucune obligation à équiper son vélo d’autant de sacoches. L’idée est de lister ici toutes les options qui s’offrent à vous. Vous seul. e pourrez déterminer ce dont vous avez exactement besoin. Et pour ça, il n’y a qu’une solution : il va falloir essayer !
Enfin, sachez tout de même que pour minimiser la charge de leur vélo, certains voyageurs n’hésitent pas à renvoyer des affaires, soit à leur domicile, soit à un proche et à se faire livrer, en retour, une panoplie de vêtements mieux adaptée à la saisonnalité des pays qu’ils sont en train de traverser.
Bon à savoir : que vous soyez baladeur ou voyageur au long cours, privilégiez toujours l’achat de sacoches disposant d’une fermeture par enroulement. Ce système permet en effet une meilleure étanchéité, ce qui n’est pas à négliger les jours de petites averses ou de grandes pluies. De même, prenez le temps de vous questionner sur la qualité, l’adaptabilité et la facilité d’utilisation du système de fixation. Dans l’idéal, il vous faudra choisir un système autobloquant, facile à arrimer et à désarrimer (oui, oui ce mot existe !).
💡 Les reco de la rédaction (aka moi-même encore) :
Les mêmes marques que celles citées précédemment !
(Oui bah, ce n’est pas de ma faute si Google n’aime pas trop les répétitions, hein !)
Le cyclovoyageur minimaliste : des sacoches vélo rikiki pour voyager mini-mini
Si votre truc à vous, c’est de foncer comme une fusée et que votre animal totem est le lièvre plutôt que l’escargot, ne cherchez plus, le bikepacking est fait pour vous !
Le bikepacking, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, est une manière de voyager ultraminimaliste qui consiste à utiliser tous les points d’accroche de votre vélo sans avoir à installer de porte-bagages. Je m’explique : en gros, plutôt que de charger votre bécane comme un mulet, vous allez tenter d’optimiser l’espace disponible sur votre vélo en fixant vos sacoches à même votre monture. Pratique lorsque votre machine de guerre ne dispose pas d’œillets comme c’est le cas, par exemple, des vélos de route ou encore des VTT.
Généralement, un set-up complet de bikepacking comprend :
- une sacoche de guidon (un peu plus conséquente que le modèle cité plus haut) ;
- une sacoche de cadre ;
- une sacoche de selle (celle-là, elle a de la gueule) ;
- et, éventuellement, de petites sacoches de fourche.
Exit donc le vélo qui double de volume, ici tout est pensé pour être aligné. Et quand rien ne dépasse, les kilomètres trépassent !
Si elle vous oblige à plus de rigueur dans le choix de vos affaires (bah oui, on oublie le petit siège portatif, la cafetière à l’italienne et sa crème pour les mains), cette solution présente l’avantage d’alléger le poids de votre vélo et d’en impacter assez peu le pilotage.
Moins de charge, plus de maniabilité : le combo parfait pour celles et ceux qui ne veulent pas sacrifier leur vitesse et ses moments d’ivresse.
Un petit point de vigilance sera tout de même à accorder à la qualité des sacoches que vous choisirez. En effet, le maintien des bagages se faisant sans support ou presque, il vous faudra opter pour des matériaux costauds, des coutures au carré et une étanchéité à toute épreuve.
💡 Les marques reco de la rédaction (aka toujours moi-même aidée par différents articles lus dans 200 magazine et ailleurs) :
- Adipura (la gamme Adipura expédition)
- Restrap (bonne chance, car tout est archi beau)
- Zéfal (que tous ceux qui ont la sacoche rouge de guidon lèvent la main !)
- Cyclite (le blanc, ce n’est pas si salissant)
- Deuter (décidément, les Allemands)
Voilà, cet article est maintenant terminé, j’espère que vous êtes resté jusqu’à la fin, interro lundi matin !
Et si vous vous demandez encore quel vélo choisir pour votre prochaine escapade, c’est que vous n’avez pas correctement navigué sur mon blog, alors je vous laisse tranquillement vous rattraper !
Quel travail ! Bel article, complet, clair, bien présenté (bon j’ai bien une sacoche rouge de guidon mais c’est pas la marque que tu indique (zefal) moi c’est tout Ortlieb d’ailleurs 😀🚴) j’espère que tu auras plein de retours positifs et constructifs…et plein de liés (d’ailleurs on lire où ?)
Plein de bonnes vibes.
Merci pour ton message Benoît, même si je n’ai pas trop compris la fin ! ^^
Sinon, il existe un moyen ultra léger qui ne pèse presque rien et ne prends vraiment pas de place. Je n’ai jamais essayé, mais c’est le préféré des offices du tourisme. C’est le mode CB. Il consiste à voyager zvec une plaque de plastique d’environ 3 cm sur 5 et pesant quelques grammes. Ce truc te permet de trouver à manger dans les restau dormir dans des hôtels et de la bièreentre les deux… il y a même des circuits où tu peux t’en servir pour faire voyager tes bagages d’une étape à la suivante…
Je dis ça parce-que je croise de temps en temps des élus pour les convaincre d’équiper des itinéraires et leur dis que les touristes à vélo dépensent plus que les autres. Alors, des fois, dans ma tente plantée gratuitement dans un coin de parc à vache, il m’arrived de me dire que je ne tiens pas la promesse.
Du coup, si quelques-uns ou quelques-unes bien sûr, veulent voyager léger léger, ça rattrapera.
Merci pour ces infos, Olivier ! L’idée ici était de se concentré sur les différentes possibilités en termes de sacoches. Mais tu fais bien de le souligner, il existe également des services de transfert. J’en parle dans un autre article 🙂