Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance d’être invitée par la Fédération française de cyclotourisme à me rendre au centre nature des 4 vents situé sur la commune d’Aubusson-d’Auvergne. Moi qui, depuis longtemps, rêvais d’arpenter les routes de l’Auvergne à vélo, cette proposition m’a semblé tomber parfaitement à propos. Sur place, nous avons rencontré Fabrice Rota, notre guide vélo et accompagnateur, qui nous a permis de découvrir différentes facettes du Livradois-Forez. Entre le col du Béal, le château d’Aulteribe, la cité médiévale de Thiers et les bords de la Dore, autant vous dire que nous n’avons pas chômé ! Malgré une météo un tantinet capricieuse, j’ai personnellement adoré cette expérience et il y a fort à parier que je remettrai les pieds au centre nature des 4 vents avec cette fois, dans mes bagages, un chouilla plus de temps pour profiter. Mais en attendant, laissez-moi vous faire les présentations !

Coup d’œil sur la Fédération française de cyclotourisme

L’intérêt porté au cyclotourisme tel qu’on le connaît aujourd’hui voit le jour en 1888 lorsqu’un certain Paul de Vivie, surnommé Vélocio, commence à partager autour de lui son amour pour la randonnée à vélo.

Passionné et fervent défenseur du cyclotourisme, il contribue à promouvoir les vertus du vélo à travers sa revue Le Cycliste dans laquelle il partage ses idées, son approche du vélo axée sur le plaisir de rouler et la découverte de nouveaux horizons, ses expériences de voyages à vélo ainsi que ses innovations techniques.

Considéré depuis comme l’un des pères fondateurs du cyclotourisme, ses recommandations sont, aujourd’hui encore, toujours d’actualité et résonnent comme un appel à la constance et à la simplicité :

  • Faire des haltes rares et courtes, afin de ne pas laisser tomber la pression.
  • Manger avant d’avoir faim et boire avant d’avoir soif.
  • Ne jamais aller jusqu’à la fatigue anormale qui se traduit par le manque d’appétit et de sommeil.
  • Se couvrir avant d’avoir froid, se découvrir avant d’avoir chaud et ne pas craindre d’exposer son épiderme au soleil, à l’air et à l’eau.
  • Bannir de son alimentation, au moins durant le voyage, le vin, la viande et le tabac (à bon entendeur ^^).
  • Ne jamais forcer et rester en dedans de ses moyens.
  • Et enfin et surtout (et celle-là, c’est clairement ma préférée), ne jamais pédaler par amour-propre.

C’est dans cet héritage que, née en 1923 sous le nom de Fédération française des sociétés de cyclotourisme puis rebaptisée en 1945, la Fédération française de cyclotourisme s’inscrit en favorisant, années après années, le développement du cyclotourisme en France. Tout comme Vélocio à son époque, elle vise à encourager la pratique du cyclotourisme sous toutes ses formes et promeut, elle aussi, les mêmes valeurs de convivialité et de respect de l’environnement. 

Ses actions passent notamment par l’organisation et l’encadrement d’une grande variété d’activités cyclotouristes, telles que des randonnées, des voyages à vélo, des brevets, des formations, des séjours itinérants ou encore des événements sportifs.

Toutes ces activités, largement détaillées sur le site internet ffvelo.fr, sont chaque jour rendues possibles grâce à l’action incroyable de bénévoles et de dirigeants passionnés, mais aussi grâce aux nombreux clubs affiliés répartis sur l’ensemble du territoire.

En explorant un peu le site de la Fédé, j’ai découvert par exemple l’existence des différents brevets dont celui des 4 vents ou celui encore des diagonales de France (qui m’a, avouons-le, mis sacrément l’eau à la bouche). Mais ce n’est pas tout, moi qui adore voyager à vélo ET rencontrer, rencontrer et rencontrer, j’ai appris que les licenciés pouvaient bénéficier de certains avantages comme celui, par exemple, d’accéder à un réseau de cyclovoyageurs/hébergeurs/mécaniciens/accompagnateurs dénommé Cycl’Hôtes qui, a priori, n’a rien à envier à des plateformes comme Warmshower.

Bref, loin de moi l’idée de faire de la publicité, mais j’avoue avoir été agréablement surprise par les actions mises en place par la Fédération. Et si prendre une licence ne me semblait, jusqu’alors, pas franchement utile, j’avoue que depuis mon passage aux 4 vents, je ne vois plus tout à fait les choses comme avant.

Le centre nature des 4 vents en Auvergne : un point d’accueil pour tous les cyclovoyageurs

Il y a quelques semaines, j’ai donc eu la chance d’être invitée par la Fédération française de cyclotourisme au sein du centre nature des 4 vents situé sur la commune d’Aubusson-d’Auvergne.

Pour y accéder, nous avons pris le train, mes compères et moi, à la gare de Paris Bercy. Après un peu moins de 4 heures de TER, nous sommes arrivés en gare de Vichy puis nous avons été conduits jusqu’au centre.

Là, nous avons fait la connaissance de Fabrice, guide et accompagnateur vélo depuis plus de 25 ans. Entre deux coups de fourchette, il nous a raconté l’histoire du centre dont la Fédération française de cyclotourisme a fait l’acquisition en 1975. L’objectif de cet achat : transformer l’ancienne maternité locale, laissée à l’abandon, en lieu d’accueil pour cyclotouristes itinérants.

D’abord simple gîte, le centre nature des 4 vents s’est progressivement agrandi avec la construction, en 1999, d’un nouveau bâtiment et de salles de réunion. Cette première extension a notamment permis d’accueillir des séjours plus longs ainsi que des formations à destination des licenciés des différents clubs affiliés à la Fédération.

Ces dernières années, le centre des 4 vents a fait le choix de s’ouvrir à un public plus large en développant notamment une nouvelle offre d’hébergement adaptée aux séjours en famille ainsi qu’aux séminaires d’entreprise.

Aujourd’hui, la capacité d’accueil du centre des 4 vents est de 87 personnes (hors camping) répartie sur les types hébergements suivants :

  •       des chambres hôtelières ;
  •       des cottages ;
  •       des chambres en gîte ;
  •       des dortoirs ;
  •       des emplacements de camping.

 

Outre l’accueil temporaire de voyageurs, le centre propose également de nombreux stages aux licenciés de la Fédération :

  •       stage de VTT au cœur du Livradois-Forez ;
  •       stage « Au fil de l’eau à vélo » ;
  •       stage vélo au féminin ;
  •       stage vélo sport et santé ;
  •       stage mécanique vélo de route et VTT ;
  •       stage GPS et cartographie numérique ;
  •       stage de perfectionnement photo.

 

Stages auxquels vous pouvez participer en emmenant votre propre vélo ou bien en louant l’un de ceux présents sur le site puisque le centre des 4 vents dispose d’une base VTT avec une flotte complète de VTT électriques et, depuis peu, une flotte de vélos Gravel que nous avons eu la chance d’essayer en avant-première !

 

Le centre nature des 4 vents : un lieu privilégié pour découvrir l’Auvergne à vélo

Au cours de notre séjour au centre nature des 4 vents, nous avons eu la chance de découvrir, accompagnés de Fabrice, les différentes facettes du Livradois-Forez. Que ce soit en VTT électrique ou en Gravel, en l’espace de quelques jours, Fabrice nous a offert une première exploration de ce territoire auvergnat dont nous sommes tous ressortis enchantés.

Il y aurait fort à dire sur tout ce qu’il nous a été permis de découvrir, mais de manière très personnelle, voici les points d’arrêt qui ont retenu mon attention :

1/ Le col du Béal

Situé sur la ligne de crête des monts du Forez, à la frontière entre la Loire et le Puy-de-Dôme, le col du Béal s’élève à 1 387 mètres d’altitude. Propice à la pratique de la randonnée à vélo, le site dispose d’une auberge, d’un gîte et d’une boutique proposant des produits du terroir.


En ce qui nous concerne, nous avons utilisé des VTT électriques pour cheminer sur ces terres d’estive du Haut-Forez. Une expérience fort appréciable compte tenu des conditions climatiques ce jour-là. Nos vélos à assistance nous ont permis de pousser jusqu’à la table d’orientation de Roche Courbe à 1 433 mètres d’altitude depuis laquelle nous avons eu une vue imprenable sur le Puy-de-Dôme, les monts Dore et les monts du Cantal. Il paraît même que par temps clair on peut apercevoir les monts du Beaujolais, le mont Blanc et les Alpes.

2/ Le château d’Aulteribe

Situé au cœur du Parc Naturel régional du Livradois-Forez, sur la commune de Sermentizon, le château d’Aulteribe, légué en 1954 à l’État par le marquis de Pierre et son épouse, est l’une des demeures les mieux meublées de France. Il conserve des objets et œuvres d’art de grande qualité et présente une collection exceptionnelle de meubles de différentes époques. Depuis 1999, le château d’Aulteribe accueille également une école d’ébénisterie proposant une formation unique en France, un souhait clairement exprimé par le marquis de Pierre lors de la rédaction de son testament. Pour la petite histoire, de nombreux meubles du château ont été restaurés par les élèves de l’école, chanceux d’apprendre au sein de ce cadre unique et incroyable.

3/ La ville de Thiers

Entre bâtisses médiévales et anciennes usines désaffectées, la ville de Thiers peut sembler, au premier abord, surprenante. Et si au sein de notre groupe, les avis étaient plutôt partagés, il n’en reste pas moins que la capitale de la coutellerie mérite qu’on s’y attarde. Ne serait-ce que pour aller visiter son musée ou, pourquoi pas, fabriquer son propre couteau grâce à l’une des formules proposées par les divers ateliers de montage présents au sein de la ville.

4/ Les bords de la Dore

En VTT ou en Gravel, cette balade sur les bords de la Dore a été un véritable régal. Le parcours ne présente pas de difficultés particulières, mais offre de jolis points de vue sur la Dore et le Forez. À faire sur une journée récup ou simplement si vous êtes en quête de calme et de verdure !

5/ Le lac d’Aubusson

Le tour du lac d’Aubusson est réalisable à vélo et c’est même une très chouette balade. En saison, le lac se transforme en base nautique et en base de loisirs. Personnellement, j’ai aimé m’y balader hors-saison, mais le lac peut être un super point de chute pour y pique-niquer l’été ou y faire trempette après une rando vélo un peu costaud.

6/ Vollore-Ville et son château

Située en plein cœur du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez, à 17 kilomètres de Thiers, la ville de Vollore-Ville offre un panorama remarquable sur la chaîne des Puys, le Sancy, le Livradois et la Plaine de la Limagne. Ancienne place forte mérovingienne, son château, visible aux alentours depuis son promontoire, constitue l’une des demeures encore en activité des descendants du Général Lafayette.

7/ Le restaurant le Choucas

Je ne pouvais pas terminer cette liste sans vous parler du restaurant dans lequel Fabrice nous a conduits. Un restaurant sans chichi, le genre d’établissement dont tout le monde se refile l’adresse et qui se trouve assez vite pris d’assaut.

Normal, on y mange bien et pour pas cher, l’ambiance est conviviale, voire familiale, les plats sont posés à même la table et chacun se débrouille pour se servir. Bref, un endroit qui mérite d’être connu et reconnu. Spoiler alerte : par contre, ne vous attendez pas à une déco incroyable ni à un restaurant typé auvergnat. Non, l’intérieur est plutôt moderne et les affiches au mur dénotent un peu avec la cuisine tradi qui y est servie. MAIS encore une fois, c’est bon, pas cher et très sympa alors en vrai, la déco, on s’en fiche un peu, non ?

Bref, vous l’aurez compris, j’ai été plus qu’emballée par cette escapade au cœur du Livradois-Forez. Une expérience que j’avais très à cœur de vous partager et que je compte bien renouveler dès que j’en aurais l’occasion. Sur les réseaux sociaux, plusieurs d’entre vous m’ont dit déjà connaître le centre nature des 4 vents et les retours qui m’en ont été faits étaient tous très positifs. Rien d’étonnant, ce site, à la croisée des chemins, jouit d’une situation exceptionnelle et offre tout ce qu’un cyclovoyageur peut attendre et espérer.

Alors si j’ai un conseil à vous donner, allez-y les yeux fermés, mais n’oubliez pas de passer le bonjour à Fabrice et de m’écrire pour me dire ce que vous en aurez pensé !

Et pour voir quelques images de notre séjour au centre des 4 vents, je vous propose d’aller, de ce pas, visionner la très chouette vidéo réalisée par Julien Rabier. Il y relate un bon nombre d’anecdotes racontées par Fabrice et surtout vous y verrez un petit bout de nos randos (et le plat d’andouillette sauce au bleu servi au Choucas).

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